Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 9, trad Mardrus, 1902.djvu/144

Cette page a été validée par deux contributeurs.
132
les mille nuits et une nuit

Si à quelque moine chrétien d’Occident elle se montrait en Orient, pour sûr le moine délaisserait l’occident et tournerait ses regards vers l’orient !

Mais moi, l’ayant vue dans l’obscurité qu’illuminaient ses yeux, je m’écriai : « Ô nuit ! Que vois-je ?

Est-ce une apparition légère qui me leurre, ou bien une vierge intacte qui réclame un copulateur ? »

Et je la vis, à ces paroles, serrer avec sa main la fleur de son milieu, et me dire en soupirant de tristes et douloureux soupirs :

« De même que les belles dents ne paraissent bien belles que frottées par la tige aromatique, de même le zebb est aux belles vulves ce que la tige frotteuse est aux jeunes dents !

Ô musulmans, à l’aide ! N’y a-t-il donc plus chez vous autres un maître zebb qui sache se tenir debout ! »

Alors moi je sentis mon zebb craquer sur ses jointures et soulever ma tunique pour prendre un essor triomphant. Et en son langage il dit à la belle : « Le voici ! Le voici ! »

Et je défis ses voiles. Mais elle eut peur et me dit : « Qui es-tu ? » Je répondis : « Un gaillard dont le zebb debout vient répondre à ton appel ! »

Et, sans plus tarder, je l’assaillis, et mon zebb, gros comme un bras, remuait entre ses cuisses gentiment !

Si bien que, comme je finissais de planter le troisième clou, elle me dit : « Plus près, ô gaillard, plus près l’enfoncement ! » Et je répondis : « Plus près, ô ma maîtresse, plus près ! Il arrive ! »