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les mille nuits et une nuit

l’huile d’olives ou de sésame, et faire frire des poissons sur un feu qui ne s’éteigne pas ? » Le Terrien dit : « Tu as raison, mon frère ! Je te prie donc de me conduire à ta ville que je ne connais pas ! »

Alors le Maritime…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA CINQ CENT QUATORZIÈME NUIT

Elle dit :

… Alors Abdallah le Maritime lui fit parcourir rapidement diverses régions où les spectacles se succédaient devant ses yeux, et le fit aboutir à une ville, plus petite que les autres, dont les maisons étaient également des cavernes, les unes grandes et les autres petites, suivant le nombre de leurs habitants. Et le Maritime le conduisit devant une de ces cavernes, et lui dit : « Entre, ô mon frère ! C’est ma maison ! » Et il le fit entrer dans la caverne, et cria : « Hé ! ma fille, viens vite par ici ! » Et aussitôt, sortant de derrière une touffe de corail rose, s’approcha une adolescente qui avait de longs cheveux flottants, de beaux seins, un ventre admirable, une taille gracieuse et de beaux yeux verts aux longs cils noirs, mais qui, comme tous les autres habitants de