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histoire magique du cheval d’ébène
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seils ! » Et le roi demanda : « Parle donc, que j’entende un peu ce que tu as à me dire…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA QUATRE CENT VINGT-UNIÈME NUIT

Elle dit :

« … Parle donc, que j’entende un peu ce que tu as à me dire ! » Il répondit : « Voici ! De deux choses l’une : ou bien tu vas accepter de lutter avec moi en combat singulier, et alors celui qui vaincra son adversaire sera proclamé le plus vaillant et aura ainsi un titre sérieux au trône du royaume ; ou bien tu vas me laisser ici toute cette nuit avec ta fille, et demain matin tu enverras contre moi la masse entière de tes cavaliers, de tes fantassins et de tes esclaves, et… ; mais auparavant dis-moi quel est leur nombre ! » Le roi répondit : « Ils sont au nombre de quarante mille cavaliers, sans compter mes propres esclaves et les esclaves de mes esclaves, dont le nombre est égal à celui des premiers ! » Alors Kamaralakmar dit : « C’est bien. Donc dès les premières lueurs du jour, fais-les avancer contre moi en ordre de bataille et dis-leur : « Cet homme que voici vient solliciter de moi ma fille en mariage, à condition de lutter à lui seul contre vous tous réunis et de vous