LA QUATRE CENT DIX-SEPTIÈME NUIT
Elle dit :
… le roi répondit : « Ô mon fils Kamaralakmar, si tu connaissais le cheval que m’a donné le savant, tu ne serais point si troublé et si stupéfait ! » Et il sortit aussitôt avec son fils dans la grande cour du palais et donna l’ordre aux esclaves d’amener le cheval en question. Et ils exécutèrent l’ordre.
Lorsque le jeune prince vit le cheval, il le trouva fort beau et en fut ravi. Et comme il était un excellent cavalier il sauta sur son dos avec légèreté et lui piqua les flancs soudain avec les éperons, en mettant ses pieds dans les étriers. Mais le cheval ne bougea pas. Et le roi dit au savant : « Va voir un peu pourquoi il ne bouge pas ; et aide mon fils qui, à son tour, ne manquera pas de t’aider à réaliser tes souhaits ! »
Or, le Persan, qui gardait rancune au prince à cause de son opposition au mariage de sa sœur, s’approcha du prince à cheval et lui dit : « Regarde sur le pommeau de la selle cette cheville en or que voici à droite. C’est la cheville de l’ascension. Tu n’as qu’à la tourner ! »
Alors le prince tourna la cheville de l’ascension et voici ! Le cheval aussitôt l’enleva dans les airs avec la rapidité de l’oiseau, et si haut que le roi et tous les