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dalila-la-rouée… (ali vif-argent…)
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Elle dit : « Parle, ya Hassan ! Je consens d’avance à toutes tes conditions ; et voici ma tête entre tes mains…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA QUATRE CENT CINQUANTE-SEPTIÈME NUIT

Elle dit :

« … Parle, ya Hassan ! Je consens d’avance à toutes tes conditions ; et voici ma tête entre tes mains ! » Hassan dit : « Eh bien, si tu veux recouvrer tes pigeons, tu n’as qu’à accéder au désir d’Ali Vif-Argent du Caire, le premier de nos garçons ! » Elle demanda : « Et quel est son désir ? » Il dit : « C’est d’avoir ta fille Zeinab en mariage ! » Elle répondit : « C’est un honneur pour moi et pour elle ! Il sera sur ma tête et mes yeux ! Mais je ne puis forcer ma fille à se marier contre son gré. Commence donc par me rendre mes pigeons ! Car ce n’est point par la rouerie qu’il faut essayer de gagner ma fille, mais par les procédés de la galanterie ! » Alors Hassan dit à Ali : « Rends-lui les pigeons ! » Vif-Argent remit la cage à Dalila, qui lui dit : « Si maintenant, mon garçon, tu désires vraiment t’unir par les bons moyens à ma fille, ce n’est point à moi qu’il faut t’adresser, mais à son oncle, mon frère Zoraïk, le