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histoire de dalila-la-rouée…
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rante ! » Elle répondit : « Par le Nom le Plus Grand ! ce n’est pas moi qui les ai enlevés ! » Il se mit à rire et dit : « C’est vrai ! Mais c’est ta fille Zeinab qui a joué le tour ! Soit ! Garde-les, ceux-là ! » Puis, suivi des trois bêtes qu’il traînait l’une derrière l’autre par une corde les reliant toutes, il emmena Dalila et la conduisit au Diwân, entre les mains du khalifat…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA QUATRE CENT QUARANTE-HUITIÈME NUIT

Elle dit :

… il emmena Dalila et la conduisit au Diwân, entre les mains du khalifat.

Lorsque Al-Rachid vit entrer cette vieille diabolique, il ne put s’empêcher de crier l’ordre de la jeter immédiatement sur le tapis du sang pour qu’elle y fût exécutée. Alors elle s’écria : « Je suis sous ta protection, ô Hassan ! » Et Hassan-la-Peste se leva et baisa les mains du khalifat et lui dit : « Pardon pour elle, ô émir des Croyants ! Tu lui as donné le gage de la sécurité. Et le voilà à son cou ! » Le khalifat répondit : « C’est vrai ! Aussi je lui pardonne par égard pour toi ! » Puis il se tourna vers Dalila et lui dit : « Viens ici, ô vieille femme ! Quel est ton nom ? » Elle répondit : « Mon nom est Dalila, l’é-