ponsable devant le khalifat de sa fuite ; car si tu nous avais donné des gardes pour la surveiller, elle n’aurait pas réussi à s’échapper. Nous ne sommes pas plus des gardes que nous ne sommes des esclaves bons à vendre ou à acheter ! » Alors le wali se tourna vers le Bédouin et lui demanda ce qui s’était passé ; et celui-ci, avec force exclamations de désir, lui raconta son histoire, et termina en disant : « À moi les beignets, maintenant ! » À ces paroles, le wali et les gardes lancèrent un considérable éclat de rire, alors que les cinq roulaient des yeux rouges de sang et de vengeance, et disaient au wali : « Nous ne te quitterons que chez notre maître l’émir des Croyants ! » Et le Bédouin, ayant fini par comprendre qu’il avait été dupé, dit également au wali : « Moi, je ne rends que toi seul responsable de la perte de mon cheval et de mes vêtements ! » Alors le wali fut obligé de les emmener et d’aller avec eu à Baghdad, au palais de l’émir des Croyants, le khalifat Haroun Al-Rachid…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA QUATRE CENT QUARANTE-CINQUIÈME NUIT
Elle dit :
… et d’aller avec eux à Baghdad, au palais de l’é-