dre : « Ah ! mon âne ! Ah ! mes molaires perdues…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et se tut discrètement.
LA QUATRE CENT QUARANTE-DEUXIÈME NUIT
Elle dit :
« … Ah ! mon âne ! ah ! mes molaires perdues ! »
Ils parcoururent longtemps ainsi les divers quartiers de la ville ; mais tout d’un coup, à un tournant de rue, l’ânier, cette fois encore, fut le premier à apercevoir et à reconnaître Dalila-la-Rouée, dont aucun d’eux ne connaissait d’ailleurs ni le nom ni l’habitation ! Et dès qu’il la vit, l’ânier se jeta sur elle en criant : « La voilà ! Elle va nous dédommager de tout maintenant ! » Et ils la traînèrent chez le wali de la ville, l’émir Khaled.
Lorsqu’ils furent arrivés au palais du wali, ils remirent la vieille aux gardes et leur dirent : « Nous voulons voir le wali ! » Ils répondirent : « Il fait la sieste. Attendez un peu qu’il soit réveillé ! » Et les cinq plaignants attendirent dans la cour, tandis que les gardes remettaient la vieille aux eunuques pour qu’ils l’enfermassent dans une chambre du harem jusqu’au réveil du wali.
Arrivée dans le harem, la vieille rouée réussit à se glisser jusqu’à l’appartement de l’épouse du wali et,