moins long et arriva en quelques instants au pavillon où il avait laissé la princesse, fille du roi de Sana. Et il la chercha partout ; mais il ne trouva pas plus la princesse que le cheval d’ébène.
Alors, Kamaralakmar, à la limite du désespoir, se donna de grands coups au visage, mit en pièces ses vêtements et se mit à courir sans but et à rôder comme un fou dans le jardin, en jetant de grands cris et en appelant de toute la force de son gosier. Mais ce fut en vain !
Au bout d’un certain temps il finit par se calmer un peu et rentrer dans sa raison ; et il se dit : « Comment a-t-elle pu connaître le secret de la manœuvre du cheval, alors que moi je lui ai rien appris à ce sujet ? Il se peut donc que ce soit justement le savant persan, le constructeur du cheval, qui soit venu tomber sur elle à l’improviste et l’enlever, pour se venger du traitement à lui infligé par mon père ! » Et aussitôt il courut trouver les gardiens du jardin et leur demanda…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA QUATRE CENT VINGT-SIXIÈME NUIT
Elle dit :
… Et aussitôt il courut trouver les gardiens du jardin et leur demanda : « Avez-vous vu quelqu’un