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les mille nuits et une nuit

avec lui. De la sorte il pourra t’aider dans les dépenses et mieux entretenir son épouse ! »

À ces paroles, la mère de Hassib, pleine de joie, lui acheta tout de suite un âne, des cordes et une hache, et le confia aux bûcherons en le leur recommandant beaucoup ; et les bûcherons lui répondirent : « N’aie aucun souci à son sujet. Il est le fils de Danial, notre maître, et nous saurons le protéger et veiller sur lui ! » Et ils remmenèrent avec eux à la montagne, où ils lui apprirent à couper le bois et à le charger sur le dos de l’âne, pour le vendre ensuite au marché. Et Hassib prit un goût extrême à ce métier qui lui permettait de se promener tout en venant en aide à sa mère et à son épouse.

Or, un jour d’entre les jours comme ils coupaient du bois dans la montagne, ils furent surpris par une tempête, accompagnée de pluie et de tonnerre, qui les obligea à courir se réfugier dans une caverne située non loin de là, et où ils allumèrent du feu pour se réchauffer. En même temps ils chargèrent le jeune Hassib, fils de Danial, de fendre les bûches pour alimenter le feu.

Pendant que Hassib, retiré au fond de la caverne, s’occupait à casser du bois, il entendit soudain sa hache résonner sur le sol avec un bruit, sonore comme si, à cet endroit, il y avait un espace vide sous terre. Il se mit alors à creuser à ses pieds et mit ainsi à nu un marbre ancien avec un anneau de cuivre…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et se tut discrètement.