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les mille nuits et une nuit

MAIS LORSQUE FUT
LA TROIS CENT QUATRE-VINGT-QUINZIÈME NUIT

Elle dit :

… en se gardant d’entrer dans le cercle lumineux jusqu’à ce qu’ils fussent tous arrivés à un parc qui descendait en pente jusqu’au fleuve, et où le bateau fut amarré. L’étrange khalifat et toute sa suite débarquèrent, et, au son des instruments, pénétrèrent dans le parc.

Lorsque le bateau se fut éloigné, le vieux cheikh fit accoster sa barque dans l’obscurité pour permettre à ses trois passagers de débarquer à leur tour. Une fois à terre, ils allèrent se mêler à la foule des gens qui tenaient les flambeaux et marchaient autour de l’étrange khalifat.

Or, pendant qu’ils suivaient ainsi le cortège, ils furent soudain remarqués par quelques-uns des mamalik et reconnus comme intrus. Aussitôt ils furent saisis et conduits devant le jeune homme qui leur demanda : « Comment avez-vous fait pour entrer ici, et pour quelle raison y êtes-vous venus ? » Ils répondirent : « Ô notre seigneur, nous sommes des marchands étrangers à ce pays. Nous sommes arrivés aujourd’hui seulement, et nous avons poussé notre promenade jusqu’ici, sans savoir que l’accès de ce jardin fût défendu. Et nous marchions tranquillement quand nous avons été appréhendés par