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les mille nuits et une nuit

ceux que j’avais vus. Maintenant il s’est passé ce qui s’est passé, et j’ai accompli mon serment, en ne me réconciliant avec mon mari qu’après m’être livrée à toi. Tu peux donc te retirer, et être sûr que, si mon mari venait à coucher une seconde fois avec l’une de ses esclaves, je ne manquerais pas de te faire appeler pour lui rendre la pareille ! » Et en me congédiant, elle me remit encore, quatre cents mitkals de gratification. Moi je m’éloignai alors, et je vins ici implorer Allah de pousser le mari à retourner auprès de la servante, pour que la femme me fît appeler auprès d’elle ! Et telle est mon histoire, ô maître émir el-hadj ! »

En entendant ces paroles, l’émir el-hadj se tourna vers les assistants et leur dit : « Il nous faut pardonner à cet homme ses paroles condamnables à la Kaâba ; car son histoire l’excuse ! »

— Puis Schahrazade dit :


L’ADOLESCENTE FRAÎCHEUR-DES-YEUX


Amrou ben-Môsseda nous raconte l’anecdote suivante :

« Un jour Abou-Issa, fils de Haroun Al-Rachid, aperçut chez son parent Ali, fils de Hescham, une jeune esclave nommée Fraîcheur-des-Yeux dont il