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les mille nuits et une nuit

caution ne peut empêcher d’arriver ce qui doit arriver ! » Alors ils prirent congé de lui, en l’assurant de leur gratitude, et Hassib devint dès ce jour un homme riche, et s’établit dans le souk comme marchand en ouvrant une boutique qui devint la plus belle entre toutes les boutiques.

Un jour qu’il se rendait à sa boutique, selon son habitude, il passa devant le hammam situé à l’entrée du souk. Or, le propriétaire du hammam était justement à prendre l’air devant sa porte, et, ayant reconnu Hassib, il le salua et lui dit : « Fais-moi l’honneur d’entrer dans mon établissement. Je ne t’ai jamais eu une seule fois comme client. Mais aujourd’hui je veux te traiter pour mon plaisir simplement, et les masseurs te frotteront avec un gant neuf en crin, et te savonneront avec des filaments de lifa dont personne ne s’est servi ! » Mais Hassib, qui se souvenait de son serment, répondit : « Non, par Allah ! je ne puis accepter ton offre, ô cheikh ! car j’ai fait vœu de ne jamais entrer au hammam…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et se tut discrètement.

MAIS LORSQUE FUT
LA TROIS CENT SOIXANTE-ONZIÈME NUIT

Elle dit :

« … car j’ai fait vœu de ne jamais entrer au ham-