donner à entendre, tu es tout excusé et au delà ! »
Comme ils s’entretenaient de la sorte, le mignon montra sa jolie tête dans l’entrebâillement de la porte, et Abou-Nowas s’exclama, en se tournant de son côté : « Si le rameau se balançait quel ne serait point le chant des oiseaux…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et se tut discrètement.
LA DEUX CENT QUATRE-VINGT-HUITIÈME NUIT
Elle dit :
« … Si le rameau se balançait, quel ne serait point le chant des oiseaux ! »
Alors le jeune garçon entra tout à fait dans la salle. Il était vraiment de la plus grande beauté et était vêtu de trois tuniques superposées et de couleur différente : la première, blanche entièrement ; la seconde, rouge ; la troisième, noire.
Lorsque Abou-Nowas le vit d’abord vêtu de blanc, il sentit pétiller en son esprit le feu de l’inspiration, et il improvisa ces vers en son honneur :
« Il s’est montré vêtu d’un lin à la blancheur de lait, et ses yeux étaient languissants sous ses paupières bleues, et les roses tendres de ses joues bénissaient Qui les avait créées !