Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 6, trad Mardrus, 1901.djvu/72

Cette page a été validée par deux contributeurs.
64
les mille nuits et une nuit

et Aboul-Hassan, chargé des sacs remplis des dinars d’or, sortirent tous deux de la salle, suivis par tous ceux de l’assemblée qui, tout en s’émerveillant de ce qu’ils venaient de voir et d’entendre, levaient les bras et s’écriaient : « Où y a-t-il dans le monde une générosité pareille à celle des descendants d’Abbas ? »


— Telles sont, ô Roi fortuné, continua Schahrazade, les paroles que la docte Sympathie dit au milieu de l’assemblée des savants et qui, transmises par les annales du règne, servent depuis à faire l’instruction de toute femme musulmane. »

Puis Schahrazade, voyant que le roi Schahriar fronçait déjà les sourcils et réfléchissait d’une façon inquiétante, se hâta d’aborder les Aventures du Poète Abou-Nowas, et commença tout de suite le récit, tandis que la petite Doniazade, à moitié somnolente, se réveillait soudain en sursaut, en entendant prononcer le nom d’Abou-Nowas, et s’apprêtait, les yeux élargis d’attente, à écouter de toutes ses oreilles.