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histoire de la docte sympathie
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MAIS LORSQUE FUT
LA DEUX CENT QUATRE-VINGTIÈME NUIT

Elle dit :

Sympathie répondit : « Comment peux-tu m’interroger sur le vin, alors que le Livre est si explicite à ce sujet ? Malgré ses nombreuses vertus, il est défendu, parce qu’il trouble la raison et échauffe les humeurs. Le vin et le jeu de hasard sont deux choses que le Croyant doit éviter sous peine des pires calamités ! »

Il dit : « Ta réponse est sage. Peux-tu maintenant nous parler de la saignée ? »

Elle répondit : « La saignée est nécessaire à toutes les personnes qui ont trop de sang. On doit la pratiquer à jeun, dans une journée de printemps sans nuages, ni vent, ni pluie. Quand ce jour tombe un mardi, la saignée produit ses meilleurs effets, surtout si ce jour est le dix-septième du mois. En vérité, il n’y a rien qui soit aussi bon que la saignée pour la tête, les yeux et le sang. Mais rien n’est pire que la saignée si on la pratique pendant les grandes chaleurs ou les grands froids, si, en même temps, on mange des choses salées ou acides et que ce soit un mercredi ou un samedi. »

Le savant réfléchit un instant et dit : « Jusqu’ici tu as répondu parfaitement, mais je veux encore te poser une question capitale qui nous démontrera si