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histoire de la docte sympathie
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et faire l’ablution de toutes les parties droites du corps avant les parties gauches. »

Le savant dit : « C’est fort bien ! Mais, pour revenir à la prière, peux-tu me dire comment on doit l’accomplir, et quels actes elle comporte ? »

Elle reprit : « Les actes requis pour faire la prière constituent autant de colonnes qui la soutiennent. Ces colonnes de la prière sont : premièrement la bonne intention ; secondement la formule du Takbir, qui consiste à prononcer ces mots : « Allah est le plus grand ! » ; troisièmement réciter la Fatiha, qui est le chapitre qui ouvre le Korân ; quatrièmement se prosterner la face contre terre ; cinquièmement se relever ; sixièmement faire la profession de foi ; septièmement s’asseoir sur les talons ; huitièmement faire des vœux pour le Prophète, en disant : « Que sur lui soient la prière et la paix d’Allah ! » ; neuvièmement être toujours dans la même intention pure.

« D’autres conditions d’une bonne prière sont seulement tirées de la Sunna, à savoir : lever les deux bras, les paumes tournées en haut, dans la direction de la Mecque ; réciter encore une fois la Fatiha ; réciter un autre chapitre du Korân, par exemple la Sourate de la Vache ; prononcer diverses autres formules pieuses, et terminer par les vœux sur notre prophète Môhammad. (Sur lui la prière et la paix !) »

Le savant dit : « En vérité, cela est répondu parfaitement ! Peux-tu maintenant me dire comment on doit s’acquitter de la dîme de l’aumône ? »

Elle répondit : « On peut s’acquitter de la dîme de l’aumône de quatorze manières : en or ; en argent ; en chameaux ; en vaches ; en moutons ; en blé ; en