Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 5, trad Mardrus, 1900.djvu/88

Cette page a été validée par deux contributeurs.
82
les mille nuits et une nuit

à toute la terre mon habileté et mon savoir-faire ! »

À ces paroles, l’eunuque, à la limite de l’étonnement, lui dit : « Comment ! peux-tu vraiment la guérir sans la voir ! Si cela est, quel mérite ne sera pas le tien ! » Kamaralzamân dit : « Bien que le désir de voir la princesse qui doit être mon épouse me pousse à pénétrer au plus vite chez elle, je préfère obtenir sa guérison en restant derrière le rideau de sa chambre. » Et l’eunuque lui dit : « La chose n’en sera que plus étonnante ! »

Alors Kamaralzamân s’assit par terre derrière le rideau de la chambre de Sett Boudour, tira de sa ceinture une feuille de papier et l’écritoire et écrivit la lettre suivante…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et se tut discrètement.

MAIS LORSQUE FUT
LA DEUX CENT QUATRIÈME NUIT

Elle dit :

… tira de sa ceinture une feuille de papier et l’écritoire, et écrivit la lettre suivante :

« Ces lignes de la main de Kamaralzamân, fils du sultan Schahramân, roi des terres et des océans dans les pays musulmans aux îles de Khaledân,