leur apparût la ville du roi Ghaïour. Ils mirent alors leurs chevaux au grand galop et franchirent les murs et entrèrent par la grande porte des caravanes.
Kamaralzamân voulut aller tout de suite au palais ; mais Marzaouân lui dit de patienter encore et le mena au khân où descendaient les riches étrangers, et y resta avec lui trois jours pleins, pour que l’on fût bien reposé des fatigues du chemin. Et Marzaouân profita de ce temps pour faire confectionner à l’usage du prince un attirail complet d’astrologue, le tout en or et en matières précieuses ; il le conduisit ensuite au hammam et le vêtit, après le bain, de l’habit d’astrologue. Alors seulement, après lui avoir donné les instructions nécessaires, il le mena jusque sous le palais du roi et le quitta pour aller aviser la nourrice sa mère de son arrivée, afin qu’elle avertît la princesse Boudour.
Quant à Kamaralzamân, il s’avança jusque sous le portail du palais…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA DEUX CENTIÈME NUIT
Elle dit :
… il s’avança jusque sous le portail du palais et,