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les mille nuits et une nuit

« Je t’adjure donc, ô Maïmouna, de venir avec moi voir mon amie Boudour dont la beauté te charmera, à n’en pas douter, et dont les perfections te raviront, je m’en porte garant ! Allons, ô Maïmouna, admirer El-Sett Boudour, au pays du roi Ghaïour ! »

Ainsi parla l’éfrit Dahnasch, fils du rapide Schamhourasch.

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète comme elle était, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA CENT QUATRE-VINGTIÈME NUIT

Elle dit :

Ainsi parla l’éfrit Dahnasch, fils du rapide Schamhourasch.

Lorsque la jeune éfrita Maïmouna eut entendu cette histoire, au lieu de répondre, elle eut un rire moqueur, allongea un coup d’aile dans le ventre de l’éfrit, lui cracha à la figure et lui dit : « Tu es bien dégoûtant avec ta jeune pisseuse ! Et vraiment je me demande comment tu as osé m’en parler, alors que tu dois bien savoir qu’elle ne saurait supporter un instant la comparaison avec l’adolescent si beau que j’aime ! » Et l’éfrit s’écria, en s’essuyant la figure : « Mais, ô ma maîtresse, j’ignore totalement l’existence de ton jeune ami, et, tout en te demandant pardon, je ne demande pas mieux que de le voir,