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les mille nuits et une nuit

MAIS LORSQUE FUT
LA DEUX CENT SOIXANTE-NEUVIÈME NUIT

Elle dit :

… À ces paroles, Yasmine jeta un grand cri et tomba évanouie. Et lorsqu’elle fut revenue à elle, elle éclata en sanglots et se jeta au cou de son fils Aslân et lui dit, à travers ses larmes : « Ô mon enfant, Allah vient de faire apparaître la vérité. Je ne puis donc te taire mon secret plus longtemps ! Sache donc, ô mon petit Aslân, que l’émir Khaled n’est que ton père adoptif ; quant à ton père par le sang, c’est mon époux bien-aimé Grain-de-Beauté, qui a été puni, comme tu le vois, à la place du coupable. Il te faut donc, mon fils, aller trouver tout de suite un ancien grand ami de ton père, le vénérable chef des gardes du khalifat, et lui raconter ce que tu viens de découvrir. Puis tu lui diras : « Ô mon grand, je t’adjure par Allah de me venger du meurtrier de mon père Grain-de-Beauté ! »

Aussitôt le jeune Aslân courut trouver le chef des gardes du palais, celui-là même qui avait sauvé la tête à Grain-de-Beauté, et lui dit ce qu’Yasmine avait recommandé de dire.

Alors le chef des gardes, à la limite de la surprise et de la joie, dit à Aslân : « Béni soit Allah qui déchire les voiles et jette la clarté dans les té-