coussin, voulut sortir pour aller au souk faire quelques emplettes, quand, en ouvrant la porte, il vit, arrêtés devant la maison, cinquante mulets lourdement chargés de balles d’étoffes et, sur une mule bellement harnachée, un jeune esclave abyssin, aux traits charmants, au corps brun, qui tenait à la main une missive enroulée.
En voyant Grain-de-Beauté, le gentil petit esclave mit vivement pied à terre, vint baiser la terre devant l’adolescent et, lui remettant la missive, lui dit : « Ô mon maître Grain-de-Beauté, je viens d’arriver à l’instant du Caire, envoyé vers toi par ton père, mon maître Schamseddîn, syndic des marchands de la cité. Je suis porteur pour toi de cinquante mille dinars en marchandises de prix, et d’un paquet contenant un cadeau de ta mère, destiné à ton épouse Sett Zobéida, composé d’une aiguière d’or enrichie de pierreries et d’une cuvette d’or ciselé…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA DEUX CENT SOIXANTE-CINQUIÈME NUIT
Elle dit :
« … composé d’une aiguière d’or enrichie de pierreries et d’une cuvette d’or ciselé. »