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les mille nuits et une nuit

Or, il ne savait pas (il ne pouvait même pas s’en douter) ce qui allait lui arriver durant cette nuit, dans cette vieille tour hantée par les génies de l’air et de la terre.

En effet…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et se tut discrètement.

MAIS LORSQUE FUT
LA CENT SOIXANTE-SEIZIÈME NUIT

Elle dit :

En effet, cette tour où était enfermé Kamaralzamân était abandonnée depuis nombre d’années et datait du temps des antiques Romains ; et au bas de cette tour il y avait un puits, également très ancien et de construction romaine ; et c’était justement ce puits qui servait d’habitation à une jeune éfrita, nommée Maïmouna.

L’éfrita Maïmouna, de la postérité d’Éblis, était la fille du puissant éfrit Domriatt, chef principal des génies souterrains. Maïmouna était une éfrita fort agréable, une croyante soumise, illustre entre toutes les filles des génies, par ses propres vertus et celles

  1. Comme les nuits qui précèdent ne sont que de quelques lignes dans le texte arabe, j’en ai supprimé le quantième, simplement pour ne pas interrompre le récit trop souvent et de trop près. Désormais il en sera ainsi toutes les fois que le même cas se présentera. (N. du T.).