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les mille nuits et une nuit

À cette vue, la bonne vieille demanda au médecin : « Mais pourquoi donc ton fils a-t-il été pris d’évanouissement après avoir tout à coup fondu en larmes ? » Il répondit : « Comment veux-tu, ô vénérable, qu’il en soit autrement, puisque l’esclave Belle-Heureuse que j’ai guérie est la propriété même de celui que tu crois être mon fils et qui n’est autre que le fils de l’illustre marchand Printemps de Koufa ? Et notre venue à Damas n’a eu d’autre but que la recherche de la jeune Belle-Heureuse qui avait un jour disparu, enlevée par une maudite vieille aux yeux de trahison ! Aussi, ô notre mère, nous plaçons désormais en ta bienveillance notre espoir le plus cher, et nous ne doutons pas de te voir nous aider à recouvrer le plus sacré des biens ! » Puis il ajouta : « Et pour gages de notre reconnaissance, voici, pour commencer, les mille dinars du khalifat. Ils sont à toi ! Et l’avenir te démontrera, en outre, que la gratitude pour tes bienfaits a dans notre cœur une place de choix…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA DEUX CENT QUARANTE-CINQUIÈME NUIT

Elle dit :

« … la gratitude pour tes bienfaits a dans notre cœur une place de choix ! » Alors la bonne dame se