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histoire de karamalzamân avec boudour
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Mais je lui dis : « Vraiment je te remercie, ô ma maîtresse, je te remercie beaucoup ! Ton hospitalité, je le vois, est fort large ! Et je crains de me perdre dans une route où la brèche est plus énorme que dans une ville prise d’assaut ! »

Lorsque Kamaralzamân eut entendu tous ces vers, il comprit fort bien qu’il n’y avait plus moyen de se tromper sur les intentions de Sett Boudour qu’il prenait toujours pour le roi, et il vit qu’il ne lui servirait à rien de résister davantage ; et puis il fut assez tenté de savoir à quoi s’en tenir sur cette mode nouvelle dont parlait le poète…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA DEUX CENT TRENTE-QUATRIÈME NUIT

Elle dit :

… à quoi s’en tenir sur cette mode nouvelle dont parlait le poète. Donc il répondit : « Ô roi du siècle, du moment que tu y tiens tant que ça, promets-moi que nous ne ferons cette chose-là ensemble qu’une seule fois seulement. Et si j’y consens c’est, sache-le bien, pour essayer de te démontrer ensuite qu’il est préférable de retourner à la mode ancienne ! En tout cas, pour ma part, j’aime te voir me promettre