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histoire de karamalzamân avec boudour
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très fine et une chair douce, juteuse et de la couleur de l’huile blonde…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA DEUX CENT VINGT-CINQUIÈME NUIT

Elle dit :

« … celles qui ont une peau très fine et une chair douce, juteuse et de la couleur de l’huile blonde. »

Lorsque la princesse Boudour eut entendu ce mot d’olives, comme elle raffolait des olives, elle arrêta le capitaine et lui demanda, avec des yeux brillants de désir : « Ah ! et combien en avez-vous de ces olives des oiseaux ? » Il répondit : « Nous en avons vingt gros pots. » Elle dit : « Sont-ils très gros, dis-le moi ? Et contiennent-ils aussi des olives de la qualité farcie, tu sais, celle dont on enlève les noyaux pour les remplacer par des câpres acides, et que mon âme préfère de beaucoup aux autres avec noyaux ? » Le capitaine ouvrit les yeux et dit : « Je crois qu’il doit aussi y en avoir dans ces pots. »

À ces paroles, la princesse Boudour sentit la salive lui remplir le palais de désir insatisfait, et elle demanda : « Je désirerais fort acheter un de ces pots. » Le capitaine répondit : « Bien que le propriétaire ait manqué le vaisseau, au moment du départ, et