d’aider le jardinier, et ne cessa qu’avec le soir, lorsque son vieil ami fut revenu.
Les premières paroles que le jardinier dit à Kamaralzamân furent pour lui annoncer une bonne nouvelle. Il lui dit en effet : « Ô mon enfant, j’ai la joie de t’annoncer ton prochain retour vers le pays des musulmans. J’ai trouvé, en effet, un navire affrété par de riches marchands et qui va mettre à la voile dans trois jours ; et j’ai parlé au capitaine qui a accepté de te donner passage jusqu’à l’île d’Ébène. » À ces paroles, Kamaralzamân se réjouit fort, et baisa la main au jardinier et lui dit : « Ô mon père, de même que tu viens de m’annoncer la bonne nouvelle, j’ai également à t’annoncer, à mon tour, une autre nouvelle qui te réjouira…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.
LA DEUX CENT DIX-NEUVIÈME NUIT
Elle dit :
« … une autre nouvelle qui te réjouira, je crois, bien que tu ignores l’avidité des hommes du siècle, et que ton cœur soit pur de toute ambition ! Prends seulement la peine de venir avec moi dans le jardin, et je te ferai voir, ô mon père, la bonne fortune que t’envoie le sort miséricordieux ! »