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histoire de karamalzamân avec boudour
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lui arrachèrent les entrailles et s’envolèrent en le laissant palpiter, dans l’agonie, sur le sol…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA DEUX CENT SEIZIÈME NUIT

Elle dit :

… et s’envolèrent en le laissant palpiter, dans l’agonie, sur le sol.

Tout cela ! Et Kamaralzamân était resté immobile de surprise à regarder un spectacle si extraordinaire. Puis, les oiseaux envolés, il fut poussé par la curiosité et s’approcha de l’endroit où gisait l’oiseau criminel sacrifié, et en regardant son cadavre, il vit, au milieu de l’estomac éventré, briller quelque chose de rouge, qui fixa son attention. Il se baissa et, l’ayant ramassé, il tomba évanoui d’émotion : il venait de retrouver la cornaline talismanique de Sett Boudour !

Lorsqu’il fut revenu de son évanouissement, il serra contre son cœur le précieux talisman, cause de tant de soucis, de soupirs, de regrets et de douleurs, et s’écria : « Fasse Allah que ce soit là un présage de bonheur et le signe que je retrouverai également ma bien-aimée Boudour ! » Puis il baisa le talisman et le porta à son front, ensuite il l’en-