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histoire de karamalzaman avec boudour
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en plus fort : « Dites-moi à quoi sert cela ? » Alors, à mes cris, ma mère accourait et s’informait, et toutes les esclaves disaient : « Elle crie parce qu’elle veut nous obliger à lui expliquer à quoi sert cela ! » Alors la reine ma mère, à la limite de l’indignation, malgré mes protestations de repentir, mettait nu mon petit cul et me donnait une fessée furieuse en disant : « Voilà à quoi sert cela ! » Et moi je finis par être tout à fait persuadée que cela ne servait qu’à recevoir la fessée ; et ainsi de suite pour tout le reste. »

Puis elles continuèrent toutes deux à dire et faire mille folies, si bien qu’avec le matin Haïat-Alnefous n’avait plus rien à apprendre et avait pris conscience du rôle charmant que devaient remplir désormais tous ses organes délicats…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA DEUX CENT DOUZIÈME NUIT

Elle dit :

… conscience du rôle charmant que devaient remplir désormais tous ses organes délicats.

Alors, comme l’heure approchait où le père et la mère allaient entrer, Haïat-Alnefous dit à Boudour : « Ma sœur, que faut-il dire à ma mère qui va me