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les mille nuits et une nuit

MAIS LORSQUE FUT
LA DEUX CENT HUITIÈME NUIT

Elle dit :

… l’événement qui motivait son arrivée.

Kamaralzamân, ému de reconnaissance pour la générosité du jardinier, ne lui déguisa rien de toute son histoire, et termina son récit en fondant en larmes.

Le vieillard fit de son mieux pour le consoler et lui dit : « Mon enfant, la princesse Boudour a dû certainement te précéder au royaume de ton père, le pays de Khaledân. Ici, dans ma maison, tu trouveras chaleur d’affection, asile et repos, jusqu’à ce qu’un jour Allah envoie un navire qui puisse te transporter à l’île la plus proche d’ici et qu’on nomme l’île d’Ebène. Et alors de l’île d’Ébène jusqu’au pays de Khaledân la distance n’est pas bien grande, et tu trouveras là beaucoup de navires pour t’y transporter. Je vais donc dès aujourd’hui me rendre au port, et tous les jours je recommencerai, jusqu’à ce que je voie un marchand qui consente à faire avec toi le voyage à l’île d’Ébène ; car pour en trouver un qui veuille aller jusqu’au pays de Khaledân, il faudrait des années et des années ! »

Et le jardinier ne manqua pas de faire comme il