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histoire du roi omar … (aziz, aziza)
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te servir les princesses et toutes les adolescentes de la terre, ô Aziz devenu aussi lisse que le ventre d’une femme ! »

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et s’arrêta dans les paroles permises.

MAIS LORSQUE FUT
LA CENT VINGT-NEUVIÈME NUIT

Elle dit :

« … À quoi désormais peuvent te servir les princesses et toutes les adolescentes de la terre, ô Aziz devenu aussi lisse que le ventre d’une femme ! »

Pourtant je me décidai, me souvenant des paroles d’Aziza, à commencer les recherches nécessaires et à prendre les renseignements qui pouvaient m’être utiles pour arriver à voir la fille du roi. Mais toutes mes peines furent vaines ; et nul ne sut m’indiquer le moyen que je cherchais. Et je commençais à me désespérer tout à fait quand un jour, comme je me promenais dans les jardins qui entourent la ville, et que je sortais de l’un pour entrer dans l’autre, et que je tâchais, par le spectacle de la verdure d’oublier mes soucis, j’arrivai à la porte d’un jardin aux arbres magnifiques dont la seule vue reposait l’âme endolorie. Et sur l’estrade d’entrée était assis le vieux gardien du jardin, un vénérable cheikh à bonne mine, de ceux sur le visage desquels est empreinte