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histoire du roi omar … (aziz, aziza)
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contre elle ; puis elle gémit longuement et fit suivre cela d’un frémissement et cela de quelques coquettes minauderies ; et finit par relever sa chemise jusqu’au dessus de ses reins.

Alors moi je ne sus plus guère refréner mes longs désirs et, après lui avoir sucé les lèvres, alors qu’elle se pâmait et s’étirait et battait des paupières, je la pénétrai d’outre en outre. Et je vérifiai ainsi l’exactitude charmante de ce dire du poète :

Lorsque la jeune enfant eut relevé sa robe, ma vue put s’étendre avec aisance sur la terrasse de son ventre, ô jardins !

Et j’en découvris l’entrée qui était aussi étroite et difficile que ma patience et ma vie.

Mais je pus tout de même avec force y pénétrer, bien que de moitié seulement. Alors elle eut un grand soupir ; et je lui dis :

« Pourquoi soupires-tu ? » Elle répondit : « Pour la seconde moitié, ô lumière de mon œil ! »

En effet, une fois cela fait premièrement, elle me dit : « Agis comme tu l’entends, je suis ton esclave soumise. Va ! viens ! prends-le ! donne-le ! tout entier ! ou autrement ! Par ma vie chez toi ! donne-le plutôt pour que de ma main je m’en pénètre, et que je m’en pacifie les entrailles ! » Et elle ne cessa de me faire entendre des soupirs et des gémissements, au milieu de baisers, ébats, mouvements et multiples copulations, que nos cris n’eussent rempli la maison et mis toute la rue en émoi. Après quoi, nous nous endormîmes jusqu’au matin.