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histoire du roi omar … (aziz, aziza)
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dit la main pour me remettre la lettre qu’elle venait de prendre de sa mère. Mais au moment où je m’inclinais vers elle pour recevoir la lettre, soudain, comme j’étais à une distance de deux pieds de la porte, je me sentis violemment projeté en avant par un coup de tête dans le dos, que venait de m’asséner la vieille, et poussé à l’intérieur du vestibule, alors que la vieille, plus rapide que l’éclair, se hâtait de rentrer derrière moi et fermait vivement la porte de la rue. Et je me vis ainsi prisonnier entre ces deux femmes, sans avoir le temps de réfléchir à ce qu’elles voulaient me faire, Mais je ne tardai pas à être fixé à ce sujet. En effet…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA CENT VINGT-TROISIÈME NUIT

Elle dit :

En effet, à peine étais-je au milieu du corridor que la jeune fille, d’un croc-en-jambe donné avec une grande adresse, me jeta par terre et s’étendit tout de son long sur moi en me serrant dans ses bras à m’étouffer. Et moi je crus que c’était ma mort sans paroles. Or, pas du tout ! La jeune fille, après quelques mouvements divers, se releva à demi, s’assit sur mon ventre et de la main se mit à me frotter si