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les mille nuits et une nuit

raître le matin et ne voulut pas abuser des paroles permises.

MAIS LORSQUE FUT
LA CENT VINGT-DEUXIÈME NUIT

Elle dit :

Et elle, après m’avoir souhaité la paix, me dit : « Mon enfant, sais-tu lire ? » Je répondis : « Oui, ma bonne tante. » Elle me dit : « Alors, je te prie, prends cette lettre et lis m’en le contenu. » Et elle me tendit la lettre ; et je la pris et l’ouvris et lui en lus le contenu. Il y était dit que le signataire de cette lettre était en bonne santé et qu’il envoyait ses amitiés et son salut à sa sœur et à ses parents. Alors, en entendant la chose, la vieille leva les bras au ciel et fit des vœux pour ma prospérité, moi qui lui annonçais une si bonne nouvelle, et me dit : « Puisse Allah te soulager de toutes peines comme tu viens de me tranquilliser le cœur. » Puis elle reprit sa lettre et continua son chemin. Alors moi je fus pris d’un pressant besoin d’uriner, et je m’accroupis contre un mur et satisfis mon besoin ; puis je me relevai, après m’être bien secoué, et je ramenai ma robe et voulus m’en aller, quand je vis revenir la vieille qui me prit la main et la porta à ses lèvres et me dit : « Seigneur, excuse-moi, mais j’ai une grâce à te demander et, en me l’accordant, tu mettras le comble à tes bienfaits, et tu en seras rémunéré par le Rétributeur. Je