Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 4, trad Mardrus, 1900.djvu/42

Cette page a été validée par deux contributeurs.
36
les mille nuits et une nuit

Mais lorsque vint le matin, comme je voulais prendre congé, elle m’arrêta encore un instant pour me dire : « Attends un peu ! J’ai quelque chose à te révéler… »

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA CENT DIX-NEUVIÈME NUIT

Elle dit :

Aziz continua de la sorte son histoire :

Elle m’arrêta encore un instant pour me dire : « Attends un peu ! J’ai quelque chose à te révéler, et une recommandation à te faire ! » Alors, un peu surpris, je m’assis de nouveau à côté d’elle ; et elle déplia un foulard et en retira l’étoffe carrée sur laquelle se trouve brodée la première gazelle, que tu vois là devant toi, ô mon jeune seigneur. Et elle me la donna en disant : « Garde cela soigneusement ! C’est le travail d’une jeune fille de mes amies, la princesse des Îles du Camphre et du Cristal. Ce signe sera pour toi, dans la vie, d’une importance très grande. Et de plus il te rappellera toujours celle qui t’a fait ce présent ! » Alors moi, à la limite de l’étonnement, je la remerciai avec effusion et, en prenant congé d’elle, j’oubliai, tant j’étais émerveillé de tout ce qui m’arrivait, de lui réciter la strophe que m’avait apprise Aziza.