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les mille nuits et une nuit

manger, boire et dormir. Ah ! qu’Allah te délivre de l’amour de cette femme sans miséricorde et sans cœur ! » Alors moi, à ces paroles, je me frappai la poitrine et m’écriai : « C’est moi qui suis le coupable, car, par Allah ! cette femme a raison, les amoureux ne dorment pas. Ah ! c’est moi qui, par ma faute, me suis attiré cette calamité. De grâce ! que faire maintenant, ô fille de mon oncle ? ah ! dis-le-moi ! »

Or, ma pauvre cousine Aziza m’aimait considérablement ; et elle fut à la limite de l’attendrissement en me voyant si chagriné…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA CENT DIX-SEPTIÈME NUIT

Elle dit au roi Schahriar :

Il m’est parvenu, ô Roi fortuné, que le vizir Dandân continua de la sorte, pour le roi Daoul’makân, l’histoire que le bel Aziz racontait au jeune prince Diadème :

Or, ma pauvre cousine Aziza m’aimait considérablement ; et elle fut à la limite de l’attendrissement en me voyant si chagriné et elle me répondit : « Sur ma tête et sur mes yeux ! mais, ô Aziz, comme cela me serait bien plus facile de t’être utile si les convenances me permettaient de sortir, d’aller et de venir !