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histoire du roi omar … (aziz, aziza)
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clave qui vînt me servir, je n’osai d’abord toucher à quoi que ce fût ; et j’attendis patiemment l’arrivée de la bien-aimée de mon cœur. Mais la première heure s’écoula, et rien ! puis la deuxième et la troisième heures, et rien encore ! Alors je commençai à éprouver violemment la torture de la faim, moi qui depuis si longtemps n’avais pas mangé, tout dominé que j’avais été par ma passion sans aboutissant ; mais maintenant que je constatais ce commencement de réalisation, l’appétit me revenait, par la grâce d’Allah, et j’en savais gré à ma pauvre Aziza qui m’avait toujours prédit le succès et expliqué exactement le mystère de ces rendez-vous.

Donc, ne pouvant davantage résister à la fringale énorme qui me creusait à vide, je me jetai d’abord sur les adorables kataïefs, que je préférais à tout, et je glissai dans mon gosier qui sait combien de ces délicieuses-là : on les eût dites pétries de parfums spirituels par les doigts diaphanes des houris. Puis je m’attaquai aux losanges croustillants de la juteuse baklawa, et je m’en posai facilement sur l’estomac ce qui m’était départi par le sort miséricordieux ; puis j’avalai la coupe entière de la blanche mahallabia saupoudrée de pistaches concassées, et si fraîche à mon cœur ; je me décidai ensuite pour les poulets, et j’en mangeai un ou deux ou trois ou quatre, tant était savante la farce cachée dans leur cavité, assaisonnée aux grains acides des grenades ; après quoi je me tournai vers les fruits pour me dulcifier et je caressai mon palais d’un choix lentement pesé ; et je terminai mon repas en goûtant une ou