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les mille nuits et une nuit

puisse vraiment prendre, à la réflexion. Qu’Allah t’éclaire et te montre la meilleure de ses voies pour sortir de ce mauvais pas ! Et si mon assistance peut te décider à partir sans remords, me voici prêt à agir à ta place comme si tu étais là, et à servir ton ami Ben-Bekar avec mes yeux ! » Et Abalhassan lui dit : « Mais comment feras-tu puisque tu ne connais point Ali Ben-Bekar et que tu n’es point non plus en relations avec le palais et avec Schamsennahar ? » Amin répondit : « Pour ce qui est du palais, j’ai déjà eu l’occasion d’y vendre des bijoux par l’intermédiaire même de la jeune confidente de Schamsennahar ; mais pour ce qui est de Ben-Bekar, rien ne me sera plus facile que de le connaître et de lui inspirer confiance. Aie donc l’âme tranquille, et si tu veux partir ne te préoccupe point du reste, car Allah est le portier qui sait, quand il lui plaît, ouvrir toutes les entrées ! » Et sur ces paroles, le joaillier Amin prit congé d’Abalhassan et s’en alla en son chemin…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et se tut discrètement.

MAIS LORSQUE FUT
LA CENT SOIXANTIÈME NUIT

Elle dit :

… prit congé d’Abalhassan et s’en alla en son chemin.