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les mille nuits et une nuit

renommées de Baghdad ; mais rien ne put distraire Ali ben-Bekar de ses pensées affligeantes ; au contraire les chanteuses ne firent qu’exaspérer son mal et sa douleur ; et il passa une nuit encore plus troublée que la précédente ; et le matin son état avait empiré de si grave façon que son ami Abalhassan ne voulut pas le retenir davantage. Il se décida donc à l’accompagner jusqu’à chez lui, après l’avoir aidé à monter sur une mule que les esclaves du prince avaient amenée de l’écurie. Et lorsqu’il l’eut remis à ses gens, et qu’il se fut bien assuré qu’il n’avait plus besoin, pour le moment, de sa présence, il prit congé de lui en lui disant encore des paroles d’encouragement et en lui promettant de revenir le plus tôt possible prendre de ses nouvelles. Puis il sortit de la maison et se dirigea vers le souk où il rouvrit sa boutique qu’il avait tenue fermée pendant tout ce temps.

Or, à peine avait-il fini de mettre en ordre sa boutique et s’était-il assis pour attendre les clients, qu’il vit arriver…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA CENT CINQUANTE-SIXIÈME NUIT

Elle dit :

… et s’était-il assis pour attendre les clients, qu’il