de la fosse, et fit pleuvoir sur le visage du loup de quoi l’oindre et l’embaumer jusqu’à ses derniers instants.
Puis, cela fait, le renard monta sur le haut du talus, et il se mit à glapir avec rage pour appeler les maîtres et les gardions, qui ne tardèrent pas à accourir ; à leur approche, le renard se hâta de déguerpir et de se cacher, mais assez près pour voir les pierres énormes que lançaient dans la fosse les propriétaires contents, et pour entendre les hurlements d’agonie du loup, son ennemi ! »
— Ici Schahrazade se tut un moment pour boire un verre de sorbet que lui tendait la petite Doniazade, et le roi Schahriar s’écria : « Ah ! je brûlais d’impatience de voir la mort du loup ! Maintenant que c’est fait, je voudrais t’entendre me dire quelque chose sur la confiance naïve et irréfléchie et ses conséquences ! » Et Schahrazade dit : « J’écoute et j’obéis ! »
CONTE DE LA SOURIS ET DE LA BELETTE
Il y avait une femme dont le métier était de décortiquer
le sésame. Or, un jour, on lui apporta une
mesure de sésame de la meilleure qualité, en lui
disant : « Le médecin a prescrit à un malade de se
mettre exclusivement au régime du sésame ! El nous
t’en apportons pour qu’avec soin tu le nettoies et