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les mille nuits et une nuit

ricordieux ! Il nous aidera à les transporter jusqu’ici ! Et nous passerons encore des jours tranquilles et à l’abri de tout souci ! » À ces paroles l’oiseau-pêcheur dit : « Ô tortue, remercions ensemble le Très-Bon qui a permis notre réunion ! » Et tous deux s’écrièrent :

« Louange à Notre Maître ! À l’un il donne la richesse et à l’autre il jette la pauvreté. Ses desseins sont sages et calculés.

Louange à Notre Maître ! Que de pauvres, riches de sourire ! et que de riches, pauvres de gaieté ! »


— À ce moment de sa narration Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut. Alors le roi Schahriar lui dit : « Ô Schahrazade, tes paroles ne font que me confirmer dans le retour vers des pensers moins farouches. Aussi je voudrais bien savoir si tu ne connais point d’histoires de loups, par exemple, ou d’autres animaux aussi sauvages ! » Et Schahrazade dit : « Ce sont justement les histoires que je connais le mieux ! » Alors le roi Schahriar lui dit : « Hâte-toi donc de me les narrer ! » Et Schahrazade les lui promit pour la nuit prochaine.

ET LORSQUE FUT
LA CENT QUARANTE-NEUVIÈME NUIT

Schahrazade dit :