tude sur la couche d’où il ne devait plus se relever.
En effet, quelque temps après, le roi Daoul’makân, comme toute créature sous la main qui la créa, redevint ce qu’il avait été dans l’au-delà insondable : et il fut de lui comme s’il n’avait jamais été. Car le temps fauche tout et ne se souvient pas !
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète comme elle était, n’en dit pas davantage cette nuit-là.
LA CENT TRENTE-HUITIÈME NUIT
Elle dit :
… et il fut de lui comme s’il n’avait jamais été. Car le temps fauche tout et ne se souvient pas ! Et cela est pour que celui qui veut savoir la destinée de son nom dans le futur apprenne à regarder la destinée de ceux qui l’ont précédé dans la mort !
Et telle est l’histoire du roi Daoul’makân, fils du roi Omar Al-Némân et frère du prince Scharkân — qu’Allah les ait tous en sa miséricorde infinie !
Mais aussi c’est à partir de ce jour, et pour ne point démentir le proverbe qui dit : « Celui qui laisse une postérité, ne meurt pas ! » que commencèrent les Aventures du jeune Kanmakân, fils de Daoul’makân.