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histoire du roi omar … (donia, diadème)
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Ibn-Sina ! tu t’es trompé ! La seule médecine à l’amour, c’est encore l’amour ! »

Alors Diadème dit à Aziz : « Le poète a peut-être raison. Mais, comme c’est difficile, quand la volonté s’en est allée ! » Puis ils se levèrent et saluèrent le vieux gardien et rentrèrent à la maison, retrouver la vieille nourrice.

Or, comme la semaine était écoulée, Sett-Donia voulut, selon son habitude, faire sa promenade dans le jardin. Mais alors elle sentit combien sa vieille nourrice lui manquait, et elle se désola et fit un retour sur elle-même et s’aperçut qu’elle avait été inhumaine à l’égard de celle qui lui avait tenu lieu de mère ; et aussitôt elle envoya un esclave au souk et un autre esclave chez toutes les connaissances de Doudou pour la chercher et la ramener. Et justement Doudou, après avoir fait à Diadème toutes les recommandations nécessaires pour ce jour, qui était celui de la rencontre au jardin, se dirigeait seule du côté du palais, et l’un des esclaves l’aborda respectueusement et la pria, au nom de sa maîtresse, qui la pleurait, de rentrer pour la réconciliation. Ce qui fut fait, après quelques difficultés pour la forme : et Donia l’embrassa sur les joues, et Doudou lui baisa les mains, et toutes deux, suivies des esclaves femmes, franchirent la porte secrète et entrèrent au jardin.

Or, de son côté, Diadème s’était conformé aux instructions de sa protectrice. En effet, après le départ de Doudou, le vizir et Aziz se levèrent et l’habillèrent d’une magnifique robe vraiment royale et