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les mille nuits et une nuit

et monta lui-même sur le second chameau ; et, les bêtes s’étant relevées et mises en marche, ils arrivèrent, à la faveur de la nuit, au milieu des pèlerins et se mêlèrent à eux sans que personne se fût aperçu de leur arrivée. Et toute la caravane de l’Irak prit la route de la Mecque et sortit de Baghdad.

Et Allah leur écrivit la sécurité. Aussi ne tardèrent-ils pas à arriver tous en paix à la Mecque Sainte.

Là, Daoul’makân et Nôzhatou furent à la limite de la joie en arrivant sur le mont Arafat et en accomplissant, d’après le rite, les obligations sacrées ; et quel ne fut pas leur bonheur en faisant le tour de la Kaâba !

Mais ils ne voulurent pas se contenter de la Mecque et poussèrent la dévotion jusqu’à aller à Médine vénérer la tombe du Prophète (que sur lui soient la prière et la paix !).

Alors, comme le retour des pèlerins dans leur pays allait avoir lieu ; Daoul’makân dit à Nôzhatou : «  ma sœur, je désire fort maintenant visiter en outre la ville sainte d’Abraham, l’ami d’Allah, celle que les juifs et les chrétiens nomment Jérusalem. » Et Nôzhatou dit : « Et moi aussi ! » Alors, après s’être bien mis d’accord à ce sujet, ils profitèrent du départ d’une petite caravane pour se mettre en route pour la ville sainte d’Abraham.

Après un voyage fort difficile, ils finirent par arriver à Jérusalem ; mais, en route, Daoul’makân et Nôzhatou eurent des accès de fièvre froide ; la jeune Nôzhatou, après quelques jours, finit par guérir ; mais Daoul’makân continua à être malade et