kân fut extrêmement charmé de tout ce qu’il voyait et ces strophes chantèrent sur ses lèvres :
« Je cueillerai l’étoile qui se lève parmi les fruits d’or de l’Archer aux Sept Étoiles.
Elle est la noble perle annonciatrice des aubes argentées ; elle est la goutte d’or de la constellation.
Elle est l’œil d’eau qui se fluidifie en tresses d’argent ; elle est la rose de chair des joues vivantes ; elle est une topaze brûlée, figure d’or !
Ses yeux ! C’est la couleur de la sombre violette, ses yeux cerclés de kohl bleu ! »
Alors la jeune femme se leva et vint prendre Scharkân par la main et le fit s’asseoir à ses côtés et lui dit : « Prince Scharkân, sans doute joues-tu aux échecs. » Il dit : « Certes, ô ma maîtresse, mais, de grâce ! ne sois point comme celle dont se plaint le poète :
« Je parle en vain ! Broyé par l’amour, que ne puis-je à sa bouche heureuse me désaltérer et, d’une gorgée à ses lèvres bue, respirer la vie !
Ce n’est point qu’elle me néglige ou ne soit point pour moi pleine d’attentions ; ce n’est point qu’elle diffère de faire porter le jeu d’échecs pour me distraire. Mais est-ce là la distraction ou le jeu dont a soif mon âme ?
Et d’ailleurs, pourrais-je lui tenir tête, moi qui suis fasciné par le jeu en coulisse de ses yeux, les regards de ses yeux qui pénètrent mon foie ! »
Mais la jeune femme, souriante, approcha les