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histoire du roi omar… (aziz, aziza, diadème)
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la tuerai point avant d’avoir entendu la suite de son histoire, qui est une histoire merveilleuse et étonnante en vérité, extrêmement !

Puis il prit Schahrazade dans ses bras. Et tous deux passèrent le reste de la nuit, enlacés jusqu’au jour.

Après quoi, le roi Schahriar sortit vers la salle de sa justice ; et le Divan fut rempli de la foule des vizirs, des émirs, des chambellans, des gardes et des gens du palais. Et le grand-vizir arriva aussi avec, sous le bras, le linceul destiné à sa fille Schahrazade, qu’il croyait déjà morte. Mais le Roi ne lui dit rien à ce sujet, et continua à juger, à nommer aux emplois, à destituer, à gouverner et à terminer les affaires pendantes, et cela jusqu’à la fin de la journée. Puis le Divan fut levé et le Roi entra dans son palais. Et le vizir fut dans la perplexité et à l’extrême limite de l’étonnement.

Mais aussitôt que vint la nuit, le roi Schahriar alla trouver Schahrazade dans son appartement, et ne manqua pas de faire sa chose ordinaire avec elle.

MAIS LORSQUE FUT
LA CENT-DOUZIÈME NUIT

Aussi la petite Doniazade, une fois la chose terminée, se leva du tapis et dit à Schahrazade : « Ô ma sœur, je t’en prie, continue cette histoire si belle du beau prince Diadème et d’Aziz et Aziza, que le vizir Dandân racontait, sous les murs de Constantinia, au roi Daoul’makân ! »

Et Schahrazade sourit à sa sœur et lui dit : « Oui, certes ! de tout cœur généreux et comme hommages