placèrent un magnifique coussin sur un merveilleux tapis de soie dont tout le pourtour était enrichi de plusieurs rangs entremêlés de fines émeraudes. Et le prince Diadème s’assit sur le tapis et s’appuya sur le coussin et ordonna aux marchands de lui étaler leurs marchandises. Et, les marchands lui ayant étalé toutes leurs marchandises, il choisit dans le tas ce qui lui plaisait le plus, et, malgré leurs refus réitérés, les obligea à en accepter le prix qu’il leur paya largement.
Puis, ayant fait ramasser tous ses achats par les esclaves, il voulut remonter à cheval pour retourner à la chasse, quand tout à coup il aperçut devant lui, parmi les marchands, un jeune…
— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète comme elle était, remit son récit au lendemain.
LA CENT-ONZIÈME NUIT
Elle dit :
… Quand tout à coup le prince Diadème aperçut devant lui, parmi les marchands, un jeune homme d’une beauté surprenante, d’une pâleur attirante, et vêtu de très beaux habits fort bien arrangés. Mais son visage, si pâle et si beau, portait empreinte une grande tristesse, comme de l’absence