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les mille nuits et une nuit

du nouveau-né, et les sages-femmes lui coupèrent le cordon et lui allongèrent les yeux de kohl noir. Et, comme il était né d’un roi fils de rois et d’une reine fille de reines, et qu’il était si beau et si brillant, on l’appela Diadème.

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA CENT-DIXIÈME NUIT

Elle dit :

On l’appela Diadème. Et il fut élevé au milieu des baisers et dans le sein des plus belles ; et les jours s’écoulèrent et les années s’écoulèrent ; et l’enfant atteignit l’âge de sept ans.

Alors le roi Soleïmân-Schah, son père, fit venir les maîtres les plus savants et leur ordonna de lui enseigner la calligraphie, les belles-lettres et l’art de se conduire ainsi que les règles de la syntaxe et de la jurisprudence.

Et ces maîtres de la science restèrent avec l’enfant jusqu’à ce qu’il eût quatorze ans. Alors, comme il avait appris tout ce que son père désirait qu’il apprît, il fut jugé digne d’une robe d’honneur ; et le roi le retira des mains des savants et le confia à un maître d’équitation qui lui apprit à monter à cheval et à jouter de la lance et du javelot et à chasser le daim à