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histoire du roi omar al-néman…
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MAIS LORSQUE FUT
LA CENT-CINQUIÈME NUIT

Elle dit :

À ce spectacle, Daoul’makân s’écria : « Ya Allah ! ô … terreur ! » et tomba évanoui. Alors le vizir et les émirs s’empressèrent autour de lui et lui firent de l’air avec leurs robes ; et Daoul’makân finit par revenir à lui et s’écria : « Ô mon frère Scharkân, ô le plus grand d’entre les héros, quel démon t’a mis dans cet irrémédiable état ? » Et il se mit à fondre en larmes et à sangloter, et le vizir Dandân aussi et les émirs Rustem et Bahramân et surtout le grand-chambellan.

Et soudain le vizir Dandân vit la lettre et la prit et la lut au roi Daoul’makân devant tous les assistants, et dit : « Ô roi, tu vois maintenant pourquoi la vue de cet ascète maudit m’inspirait tant de répulsion ! » Et le roi Daoul’makân, tout en pleurant, s’écria : « Par Allah ! je prendrai bientôt cette vieille et, de ma propre main, je lui ferai couler dans le vagin du plomb fondu et je lui enfoncerai dans le derrière un poteau effilé ; et puis je la pendrai par les cheveux et je la clouerai vivante sur la porte principale de Constantinia ! »

Après quoi Daoul’makân fit faire des funérailles considérables à son frère Scharkân, et suivit le