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histoire du roi omar al-néman…
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accoururent à son secours ; et les premiers qui arrivèrent à lui furent…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète comme elle était, s’arrêta dans son récit.

MAIS LORSQUE FUT
LA CENT-TROISIÈME NUIT

Elle dit :

Les premiers qui arrivèrent à lui furent le vizir Dandân et les émirs Rustem et Bahramân. Et ils le soulevèrent dans leurs bras et se hâtèrent de le porter sous la tente de son frère, le roi Daoul’makân, qui était à la limite extrême de la rage, de la douleur et du désir de vengeance. Et aussitôt on fit appeler les médecins et on leur confia Scharkân ; puis tous les assistants éclatèrent en sanglots, et passèrent toute la nuit autour du lit où était étendu le héros évanoui.

Mais vers le matin arriva le saint ascète qui entra près du blessé et lut sur sa tête quelques versets du Koran et lui fit l’imposition des mains. Alors Scharkân poussa un long soupir et ouvrit les yeux et ses premières paroles furent un remercîment pour le Clément qui lui permettait de vivre. Puis il se tourna vers son frère Daoul’makân et lui dit : « Il m’a blessé en traître, le maudit. Mais, grâce à